10 novembre 2020
Moins de Canadiens porteront des coquelicots ou assisteront aux cérémonies du jour du Souvenir
Toronto – 10 novembre 2020 – Plusieurs événements importants ont subi l’impact de la COVID-19 en 2020. Le jour du Souvenir ne fera pas exception, selon un sondage mené par Ipsos pour le compte de Historica Canada. Les résultats révèlent que moins de Canadiens porteront des coquelicots (71 %; -14 pts) ou assisteront aux cérémonies du jour du Souvenir (28 %; -13 pts), virtuellement ou en personne, qu’en 2019.
« C’est la première fois depuis de nombreuses années que nous constatons une baisse aussi significative du niveau d’engagement, a déclaré Anthony Wilson-Smith, président-directeur général de Historica Canada. La situation est évidemment liée aux effets de la pandémie de COVID-19. Il y a pourtant lieu de s’inquiéter quant à la capacité des Canadiens de continuer à souligner les sacrifices consentis au fil des ans par les membres de nos forces armées ».
Les résultats indiquent que la participation virtuelle ou d’autres formes de commémoration ne remplacent pas les cérémonies en personne. Seulement une personne sur 10 (11 %) dit avoir l’intention de décorer son porche, ses fenêtres ou son allée pour commémorer le jour du Souvenir en raison des restrictions liées à la COVID-19 sur les rassemblements publics. Les Canadiens des Prairies (Manitoba et Saskatchewan) sont parmi les plus susceptibles de déclarer leur intention de le faire (26 % contre 10 % dans le reste du pays).
Le sondage de cette année reflète également une méconnaissance généralisée des principaux conflits, événements et crises de l’histoire du Canada. Un Canadien sur six (16 %) n’a jamais entendu parler de la Première Guerre mondiale, de la Deuxième Guerre mondiale, de la guerre de Corée, de la guerre du Golfe, de la guerre de Sept Ans, de la guerre de 1812, de la révolution américaine, de la rébellion du Nord-Ouest, de la peste bubonique, de la grippe espagnole, de la crise d’Oka ou de la crise d’octobre à l’école.
Près de la moitié (45 %) des répondants pensent connaître l’histoire des groupes noirs, autochtones et de minorités raciales dans le contexte du service militaire canadien. Pourtant, seuls 14 % ont pu identifier correctement le 2e Bataillon de construction comme étant le seul bataillon entièrement noir du Canada. Un peu plus de la moitié (56 %) reconnaissent les Canadiens d’origine japonaise comme le groupe évacué de force de la côte ouest du Canada pendant la Deuxième Guerre mondiale. Dans l’ensemble, 11 % donnent des réponses correctes aux deux questions.
Autres résultats :
- Parmi les personnes interrogées, 3 personnes sur 5 (59 %) pensent en savoir plus sur l’histoire militaire canadienne que sur celle des États-Unis; ce chiffre représente une baisse significative (-8 pts) d’une année sur l’autre.
- 2 % ont classé correctement la Deuxième Guerre mondiale comme l’événement ayant causé le plus de décès, suivi dans l’ordre par la grippe de 1918 (grippe espagnole), la Première Guerre mondiale, la peste bubonique et la guerre de Corée.
- Les anniversaires importants ont été peu soulignés en 2020. Une personne sur dix (11 %) dit avoir souligné le 75e anniversaire de la libération des Pays-Bas. Deux personnes sur dix (19 %) ont souligné le 75e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
- Moins de trois personnes interrogées sur dix (28 %) pensent que les jeunes de moins de 30 ans comprennent les sacrifices de ceux qui ont combattu et perdu la vie à la guerre.
- La plupart des Canadiens (71 %) sont d’avis que les cérémonies du jour du Souvenir vont prendre de moins en moins d’envergure au fil du temps et que les derniers anciens combattants survivants de la Deuxième Guerre mondiale ne sont plus parmi nous.
Historica Canada propose des programmes que vous pouvez utiliser pour explorer, apprendre et réfléchir sur notre histoire et sur ce que signifie être Canadien.
Voici quelques-unes des conclusions d’un sondage Ipsos réalisé les 27 et 28 octobre 2020 pour le compte de Historica Canada. Pour ce sondage, un échantillon de 1 000 Canadiens a été interrogé. On a ensuite pondéré les résultats pour équilibrer les données démographiques et s’assurer que la composition de l’échantillon tient compte de celle de la population canadienne selon les données du recensement, et pour fournir des résultats destinés à se rapprocher de la population de l’échantillon. La précision des sondages Ipsos en ligne est mesurée à l’aide d’un intervalle de crédibilité. Ici, le sondage est précis à ±3,5 points de pourcentage près, 19 fois sur 20, si tous les Canadiens avaient été interrogés. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi différents sous-ensembles de la population. Toutes les enquêtes et tous les sondages par échantillon peuvent être sujets à d’autres sources d’erreur, y compris, entre autres, les erreurs de couverture et les erreurs de mesure.